La GRECE - Les ÎLES - Le CONTINENT
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 la POLITIQUE

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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Fév - 7:15

Alexis Tsipras, droit dans ses bottes face à l’Europe
Le Monde.fr | 18.02.2015

la POLITIQUE  - Page 7 Tsipra13

A Athènes, la réponse à l’ultimatum de Bruxelles après l’échec de l’Eurogroupe du lundi 16 février ne s’est pas fait attendre : « Nous ne céderons pas un pouce de nos promesses au peuple », a déclaré Alexis Tsipras. Lors d’un discours devant son groupe parlementaire de la gauche radicale Syriza, mardi après-midi, le premier ministre a déclaré qu’il allait présenter au Parlement dès jeudi un premier train de mesures sociales en faveur des Grecs les plus démunis. Ces mesures « vont conforter les salariés, les chômeurs, les petites et moyennes entreprises et vont relancer l’économie », a expliqué M. Tsipras, tout en précisant que « la Grèce n’acceptait pas les conditions et les ultimatums ».
Alexis Tsipras a renoncé à ouvrir un nouveau front avec Bruxelles en retirant la candidature du commissaire européen Avramopoulos à la présidence de la République grecque

Depuis son élection le 25 janvier, Alexis Tsipras a toujours déconnecté le lancement de son programme social du bon déroulement des négociations avec ses créanciers à Bruxelles. « Nous avons deux objectifs à atteindre à court terme, explique ainsi une source gouvernementale. Un, alléger les souffrances des Grecs les plus fragiles, et deux, négocier avec nos partenaires une extension de quelques mois de l’accord de prêt qui nous lie à nos créanciers nous permettant de respirer un peu avant de négocier un nouvel accord plus global autour de la dette. Mais nous ne pouvons pas attendre le bon vouloir de nos créanciers pour commencer à agir sur la situation de crise humanitaire."

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/18/alexis-tsipras-droit-dans-ses-bottes-face-a-l-europe_4578701_3214.html
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeJeu 19 Fév - 9:14

LA GRECE CLIGNE SEULEMENT DES YEUX - ET L'ALLEMAGNE REFUSE

http://www.businessinsider.com/greece-just-asked-for-a-six-month-loan-extension-2015-2
la POLITIQUE  - Page 7 Tsipra14

Le Président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a reçu une demande de la Grèce pour un prolongement de six mois de son prêt.

Alors que sont révélés de nouveaux détails sur la situation grecque, il apparait de plus en plus que le nouveau gouvernement radical opère un retour en arrière. C'est une nouvelle demande de prolongation du plan de sauvetage existant, qu'Athènes avait refusé de signer depuis que son gouvernement a été élu à la fin Janvier.
Mais même si Athènes semble concéder beaucoup de terrain, l'Allemagne n'acceptera pas la proposition, selon Reuters. Voici ce qu'ils ont répondu:

"La lettre d'Athènes n'est pas une proposition qui conduirait à une solution importante", a déclaré le porte-parole du ministère, Martin Jaeger, dans un communiqué.
En vérité, elle va dans le sens d'un financement provisoire, sans remplir les exigences du programme. La lettre ne répond pas aux critères convenus par l'Eurogroupe de lundi."

Une autre réunion de l'Eurogroupe (les ministres des Finances de chaque pays de la zone euro) se tiendra vendredi pour discuter de la proposition. Cela fait suite à deux réunions qui ont échoué lundi et vendredi derniers. L'accord de sauvetage actuel est lié aux politiques d'austérité et de réformes économiques significatives que le gouvernement grec veut abandonner et, jusqu'à maintenant, il refusait d'accepter toute poursuite du programme existant. Quelques jours auparavant, Alexis Tsipras, avait déclaré qu'Athènes ne cèderait pas sur le plan de sauvetage.

Reuters a aussi en sa possession l'ensemble du document que Yanis Varoufakis a envoyé à l'Eurogroupe. En voici l'essentiel :

"Les autorités grecques honorent les obligations financières de la Grèce envers tous ses créanciers, et elles manifestent leur intention de coopérer avec nos partenaires, afin d'éviter les obstacles techniques, dans le cadre de l'aide financière que nous lui procurons.
Dans ce contexte, les autorités grecques réclament désormais l'extension de l'accord d'aide financière pour une période de six mois à compter de son expiration, période pendant laquelle nous procéderons conjointement, et en faisant le meilleur usage de la flexibilité donnée dans l'accord actuel, jusqu'à son aboutissement final et l'examen sur la base des propositions du gouvernement grec d'une part, et des institutions d'autre part."

L'accord d'Aide Financière (MFAFA) est en fait le nom officiel du plan de sauvetage. Cela ressemble à une capitulation majeure de la part d'Athènes. Le gouvernement grec semble vouloir obtenir des concessions - comme d'obtenir de la BCE de reconnaitre la dette publique grecque comme garantie pour les banques en difficulté du pays - mais l'aspect général du texte est un retour en arrière.
D'autres voix dans l'Eurogroupe ont été moins négative. Le Ministre des Finances italien, Pier Carlo Padoan, a donné une interview à L'Espresso sur un ton plus conciliant, mais il n'est pas clair s'il a donné l'interview avant ou après les événements de jeudi matin. En voici un extrait :

"Le gouvernement grec a mis sur la table une demande qui doit être prise au sérieux: pour sortir la Grèce d'une longue période de crise, il faut que la Grèce se transforme structurellement, et qu'elle devienne plus dynamique, avec un programme à moyen terme. L'Italie soutient cette demande. Mais pour arriver à ce point, il faut passer par une phase de transition délicate où il faut décider quoi faire avec les engagements antérieurs et la façon de concevoir les nouveaux. Il faut donner le signal que l'euro est irréversible. Si un pays devait en sortir, il ne serait pas seulement un pays de moins dans l'Union, mais l'euro serait transformé en un mécanisme qui peut être annulé. Un mécanisme différent de la monnaie unique."

Le Vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a également exprimé un point de vue différent au ministère des Finances du pays (il est le chef des sociaux-démocrates dans la coalition au pouvoir en Allemagne). Selon Patrick Donahue de Bloomberg, il a déclaré que le pays devrait dire oui ou non à la proposition grecque trop rapidement.
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeVen 20 Fév - 12:54

Eurogroupe : la Grèce et les européens parviennent à un accord
la POLITIQUE  - Page 7 Alexis10
Un accord a été trouvé vendredi soir entre la zone euro et Athènes sur l'extension du programme de financement de la Grèce, après d'intenses négociations à Bruxelles.
"Il y a un accord sur un texte", ont annoncé deux sources européennes, à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, la troisième en 10 jours.
Le vice-président de la Commission européenne en charge de l'Euro, Valdis Dombrovskis, a confirmé via Twitter, précisant que le pays va devoir présenter "une liste complètes de mesures de réforme". "Le travail sur l'extension du programme grec peut continuer. Il est important que la Grèce tienne ses engagements", a-t-il insisté.
La Grèce devra présenter lundi soir ses réformes structurelles (lutte contre la fraude fiscale, corruption et administration publique). Elles seront ensuite détaillées par des experts, avant d'être examinées à l'Eurogroupe, a indiqué une source européenne.
Après d'intenses négociations, les ministres ont examiné "un projet de déclaration de l'Eurogroupe, présenté par son président, Jeroen Dijsselbloem, auquel la Grèce a donné son accord", a indiqué une autre source.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/02/20/97002-20150220FILWWW00421-accord-pour-prolonger-le-plan-d-aide-a-la-grece-de-4-mois.php
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeDim 22 Fév - 5:09

Bon, c'est dimanche : il est grand temps de rire un peu !

https://www.facebook.com/dimitris.datseris.9/posts/10205780240966410?notif_t=notify_me
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeLun 23 Fév - 1:18

Il n'y a pas de "plan B" pour la Grèce
la POLITIQUE  - Page 7 Varouf10
Après l'engouement autour de l'extension de plan de sauvetage de la Grèce la semaine dernière et après trois réunions de l'Eurogroupe, les ministres des Finances européens ont finalement frappé fort pour contrer la Grèce.

Aujourd'hui Athènes doit faire une série de promesses sur les réformes, sans quoi l'extension ne sera pas accordée. Alexis Tsipras est coincé entre le marteau (l'Eurogroupe) et l'enclume (des extrémistes de son propre parti). Il doit préciser ses propositions très en détail, ce qui pourrait bien altérer ses relations avec chacun des deux côtés. Combler le fossé pourrait bien s'avérer impossible, mais selon Pierre Moscovici, la Grèce ne dispose pas de "plan B" en dehors de la zone euro.

Aujourd'hui, Tsipras doit combler le fossé entre tout ce qu'il a promis à ses électeurs, c'est à dire, la fin de l'austérité dans un contexte économique catastrophique, et des exigences de la troïka, c'est à dire beaucoup plus d'austérité. Globalement en Europe, l'opération semble avoir été un succès, mais le patient est mort ! Les décisions prises aujourd'hui confirmeront de qui l'emportera entre la logique économique et la souveraineté nationale, ou la structure actuelle et l'appartenance à la zone euro. Les marchés financiers évolueront en conséquence.

Le ministre de l’Énergie, Panagiotis Lafazanis, un personnage influent de l'aile gauche de Syriza, a limité la possibilité de négociation du gouvernement en affirmant qu'il n'y aurait plus de privatisations et que le gouvernement n'acceptera pas de préjudice porté au coeur du programme radicale et progressif. Pour l'heure, Tsipras et Syriza semblent bénéficier d'un soutien énorme de la population, avec 81% d'opinions positives, et 73% estimant que Tsipras est le meilleur pour le job.

http://www.businessinsider.com/greece-tsipras-publish-eurogroup-reforms-no-plan-b-2015-2
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeMar 24 Fév - 7:12

Grèce: les réformes rapporteraient plus de 7 milliards d'euros à Athènes

la POLITIQUE  - Page 7 Tsipra15


Le catalogue de réformes que doit présenter lundi le gouvernement grec permettrait à Athènes d'encaisser plus de 7 milliards d'euros de recettes, notamment en luttant contre les trafics et en imposant les grandes fortunes, affirme lundi le quotidien allemand Bild. Selon le quotidien à gros tirage, qui dit tirer ses informations de sources proches du gouvernement grec, le plan que doit présenter le gouvernement d'Alexis Tsipras à ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) prévoit de lutter contre le trafic d'essence et de cigarettes, ce qui permettrait à l'Etat grec d'engranger respectivement 1,5 milliard et 800 millions d'euros.

L'exécutif de gauche radicale prévoit aussi de tirer 2,5 milliards d'euros de l'imposition des fortunes grecques et des oligarques, et encore 2,5 milliards au travers du recouvrement des dettes fiscales des particuliers et des entreprises, affirme encore Bild. Au total, selon les chiffres du quotidien allemand, Athènes engrangerait ainsi environ 7,3 milliards de recettes.

Après de laborieuses séances de négociations à Bruxelles, le gouvernement d'Alexis Tsipras s'est finalement accordé vendredi soir avec ses créanciers sur la prolongation de l'aide financière à la Grèce jusque fin juin. Athènes doit présenter d'ici lundi soir un catalogue de réformes pour que le compromis soit entériné par ses partenaires. Le gouvernement grec espère notamment convaincre par un engagement chiffré à lutter contre l'évasion fiscale et la corruption.

Plusieurs pays, dont l'Allemagne, devront ensuite faire adopter par leurs parlements, avant le 28 février, la prolongation du plan d'aide de la Grèce, que le gouvernement Tsipras souhaite être le dernier.

http://www.lalibre.be/economie/actualite/grece-les-reformes-rapporteraient-plus-de-7-milliards-d-euros-a-athenes-54eaca5a35700d7522bd1f7f
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeMer 25 Fév - 4:42

Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière

Avant de parler de «trahison», de «capitulation» et de «reniement», je crois qu’il faudrait d’abord revenir à l’événement majeur de ces dernières semaines qu'est l’événement même des élections. Pour la première fois, un parti de «gauche radicale» a remporté des élections en Europe. Ces élections sont l’événement qui a bouleversé le paysage et créé une situation nouvelle à l’échelle de l’Europe entière. Les critiques sévères formulées ces derniers jours par Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Tariq Ali et Manolis Glèzos à l’encontre du gouvernement grec («capitulation» face aux diktats de la BCE et du ministre des Finances allemand, «reniement» du programme de Thessalonique, voire «trahison» des dirigeants) font à mon sens l’impasse sur une question: Alexis Tsipras aurait-il été élu si son parti avait adopté avant les élections la stratégie de rupture avec l’Europe que plusieurs, au sein de Syriza, préconisaient? Le peuple grec aurait-il soutenu aussi fortement, avant et surtout après les élections, un programme ayant pour horizon immédiat la sortie de l’euro et/ou de l’UE?

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une hypothèse d’école ; je crois au contraire qu’il faut prendre au sérieux le fait que les électeurs se sont prononcés en faveur d’un programme social fondé sur une renégociation (certes hypothétique) des accords liant la Grèce au service de la dette.

La ligne défendue par «l’aile gauche» de Syriza avant les élections reposait sur la conviction qu’il est impossible de lutter contre les politiques d’austérité et de faire advenir une autre politique dans le cadre de l’euro ; en l’absence de «partenaires» dignes de ce nom et de dialogue possible, Syriza devait adopter une stratégie de rupture et placer au centre du débat la question de la sortie de l’euro. La critique qu’ils formulent aujourd’hui est que la ligne majoritaire, celle qui l’a finalement emporté au sein du parti, reposait sur une ambiguïté —  une ambiguïté qui, à l’épreuve du réel, a volé en éclats.

Reste que les électeurs se sont prononcés en faveur d’une option différente de celle que prônait «l’aile gauche» de Syriza. La proposition majoritaire avait sans doute nombre d’ambiguïtés et d’angles morts (la proposition d’une sortie de l’euro ne comporte-t-elle pas, elle aussi, d’énormes zones d’ombre?), c’est pourtant bien sur cette proposition que nous nous sommes prononcés en votant.

L’isolement de la Grèce, les concessions faites et les pressions subies par le gouvernement grec dans les jours et les heures ayant précédé la signature de l’accord (menaces d’asphyxie économique combinées au bank run en cours) donnent apparemment raison aux tenants de la rupture : cette négociation le couteau sous la gorge n’en est pas une et nos «partenaires», emmenés par la droite allemande, nous ont déclaré la guerre. Le gel décidé par la BCE et les propos de Wolfgang Schäuble, avant et après l’accord, sont parfaitement clairs sur ce point.

Mais, qu’on le veuille ou non, Syriza a bien été élu pour mettre en œuvre le programme de Thessalonique ET conduire une renégociation d’ensemble des accords liant la Grèce au service de la dette. Cette proposition était peut-être bancale, il n’empêche: l’alternative que Syriza a proposée aux électeurs grecs était sous-tendue par l’idée qu’un espace de négociation était (peut-être) possible, qu’une brèche pouvait (peut-être) être ouverte, que la politique européenne pouvait (peut-être) être infléchie. En ce sens, ce vote était aussi un message adressé aux dirigeants de l’UE mais surtout aux opinions publiques européennes. En ce sens, c’était un vote européen.

Quelles que soient ses ambiguïtés de départ, cette proposition devait être honorée par le gouvernement élu — à moins de considérer l’événement même du vote comme un événement mineur. Pour le dire autrement : il fallait essayer, il fallait en passer par là et aller au bout de ce processus.

Les critiques formulées aujourd’hui par l’«aile gauche» de Syriza reposent à mon sens sur une légitimation «après coup» de la stratégie de rupture d’avec l’UE : «après coup» parce qu’elles font l’impasse sur la véritable séquence des événements. C’est un peu mettre la charrue avant les bœufs.

Dans cette séquence, le fait que la déclaration de guerre ait été formulée dans un premier temps par la Banque centrale européenne puis, dans un second temps, par le ministre allemand des Finances est tout sauf anodin et pèsera certainement sur la stratégie du gouvernement, sur la lecture que le peuple grec et les peuples européens font et feront de ces événements, sur le soutien populaire que le peuple grec peut espérer à l’avenir.

J’ai le sentiment qu’en suivant jusqu’au bout la stratégie annoncée avant les élections — jusqu’à l’accord de Bruxelles, qui marque sans doute la fin de ce processus —, le gouvernement grec a pris à témoin le peuple grec, les citoyens grecs qui l’ont élu, ceux qui, en très grand nombre, ont soutenu sa stratégie de renégociation, et tous les peuples d’Europe.

Moins que de «capitulation», il faudrait peut-être parler de «clarification» : la pièce qui se jouait jusqu’alors en coulisses, avec les gouvernements grecs précédents, se joue à présent au grand jour, sous les yeux des peuples (je ne pense pas que la publication de l’ensemble des documents de la «négociation» par le ministre des Finances grec soit un pur artifice de communication).

Si la violence des institutions européennes apparaît aujourd’hui à nu, si l’Europe s’est trouvée acculée à répondre par la violence, le déni de la démocratie, le chantage, aux exigences du gouvernement grec, il faudrait prendre garde de ne pas oublier qu’elle l’a fait en réponse et par réaction aux élections grecques et à la stratégie suivie par le gouvernement après les élections — une stratégie reposant d’une certaine façon sur un «comme si» : «Faisons comme si l’Europe était démocratique ; faisons comme si une véritable négociation pouvait avoir lieu ; faisons comme si les revendications d’un gouvernement élu pouvaient être entendues ; faisons comme si l’Europe pouvait prendre en compte la crise humanitaire qui ravage la société grecque ; faisons comme si l’Europe pouvait entendre la voix de la raison. » On peut comprendre sous cet angle le fait que le ministre des Finances grec n’ait pas utilisé l’argument ou l’arme de la sortie de l’euro — comme le fait qu’il ne se soit pas seulement référé à Marx et à Keynes, mais aussi, non sans humour, à Emmanuel Kant… C’est un peu le paradoxe du comédien : s’il s’agissait de faire «comme si», il fallait le faire sérieusement, jusqu’au bout.

Toute la stratégie du gouvernement grec repose peut-être sur ce «comme si». Il s’agit peut-être d’un simulacre ou, comme le dit Manolis Glèzos, d’une «illusion», mais je crois qu’il n’était pas possible de faire l’économie de ce pas. Il n’était pas possible, à ce stade, de ne pas accorder (un minimum de) créance au semblant de démocratie dont les institutions européennes se paraient jusqu’à présent, pas possible de faire «comme si on n’y croyait pas» — parce qu’une très grande partie des électeurs de Syriza y croyaient (encore), voulaient (encore) y croire — moi y compris.

Et maintenant?

La suite sur : http://www.okeanews.fr/20150225-nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Mar - 10:07

Le Gouvernement grec d'extrême-gauche prévoit d'utiliser des inspecteurs d'infiltration et le jeu en ligne pour stimuler les recettes fiscales

la POLITIQUE  - Page 7 Captur12

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, annonce sept propositions importantes de réforme avant la réunion de l'Eurogroupe lundi prochain qui décidera si le pays respecte ou non les conditions du prochain versement pour son sauvetage.

Varoufakis révèle que le gouvernement grec va recruter des acheteurs fictifs équipés de caméras audio et vidéo afin de recueillir des preuves contre les fraudeurs fiscaux, et évoque la possibilité de vendre des licences à des entreprises de jeu en ligne qui pourront opérer dans le pays.

Les réformes prévoient également d'embaucher "des étudiants, des femmes de ménage et des touristes" avec des contrats à court terme, de les former à l'art de subterfuge, puis de les envoyer dans des "zones d'évasion fiscale" afin d'attraper les auteurs de ces actes frauduleux. Toute preuve recueillie par ces agents des impôts d'infiltration sera alors à la disposition des autorités quand il s'agira d'imposer des sanctions.

Peut-être plus inhabituel pour un gouvernement dirigé par une coalition de la gauche radicale Syriza, Varoufakis discute également la possibilité d'augmenter les recettes grâce à la vente de licences de jeux en ligne. Chaque contrat de 5 ans coûterait environ 3 millions €, la valeur des recettes fiscales des jeux de hasard en ligne étant estimées à environ € 500 000 000 par an pour l'Etat.

Plus conforme à sa plate-forme, le gouvernement grec propose une allocation alimentaire de 100 € par mois et par famille, rebrancher l'approvisionnement en électricité à plus de 150 000 ménages qui avaient été coupés pour non-paiement des factures et fournir une assistance de loyer à 30.000 ménages .

La lettre fournit également plus de détails sur la création d'un "Conseil Fiscal" semblable au bureau du Royaume-Uni pour la responsabilité budgétaire, qui agit comme un chien de garde sur dépenses publiques, et donne des détails sur une nouvelle loi destinée à améliorer la collecte des impôts en annulant la dette en échange d'un paiement partiel des sommes encore dues.

Sans un accord, la Grèce risque de manquer d'argent pour payer ses factures dans quelques semaines. La Grèce doit rembourser environ € 1,5 milliards au FMI au cours des deux prochaines semaines, mais elle a vu ses recettes fiscales diminuer fortement au cours de ces derniers mois. L'Etat doit aussi trouver l'argent pour couvrir ses coûts de fonctionnement mensuels de l'ordre de € 4,5 milliards.

http://www.businessinsider.com/far-left-greek-government-plans-to-use-undercover-inspectors-and-online-gambling-to-boost-tax-revenues-2015-3#ixzz3Td2FRIiI


Dernière édition par jmolo le Ven 6 Mar - 12:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitimeSam 11 Avr - 3:12

L’UE aurait préparé en secret un plan visant à faire sortir la Grèce de la zone euro.

Athènes a payé une tranche de dette dans les temps au FMI . Mais ce n’est rien comparé à ce qui lui reste à payer.

Les médias finlandais ont divulgué un mémorandum probablement écrit par le ministère finlandais des Finances. Le document prétend détailler les moyens les membres de la zone euro pourraient bouter la Grèce hors de la monnaie unique si elle ne satisfait pas les exigences de ses créanciers qui consistent principalement dans des coupes budgétaires douloureuses.

La Grèce a payé 4,5 millions d’euros au FMI jeudi 9 avril, ce qui lui permet de rester à jour avec le remboursement de ses emprunts. Mais on lui a dit qu’elle avait une semaine pour mettre les réformes sur la table et de commencer à les mettre en œuvre. La prolongation de l’aide financière est conditionné à l’approbation du plan de réformes par les créanciers. Si une nouvelle tranche d’aide n’est pas attribuée, la Grèce va plus ou moins dans le mur financièrement.

L’aide financière en question serait de 7,2 milliards d’euro et c’est 7,2 milliards d’euro dont la Grèce a besoin désespérément. Le 12 mai, Athènes devra payer 763 millions d’euro. Si la Grèce ne parvient pas à le faire, elle tombera en cessation de paiements et se verra éjecter, si l’on puit dire, de la zone euro.

Le mémorandum montre comment les autres Etats membres de l’UE essayent de se prémunir des conséquences d’un tel renversement. Et cela intervient alors que les hauts responsables européens continuent à dire qu’ils veulent que la Grèce reste dans l’euro.

Angela Merkel a affiché à maintes reprises sa volonté de maintenir la Grèce dans la zone euro.
«Nous voudrions que la Grèce reste dans  la zone euro.»
«Pour ma part, je voudrais dire que nous sommes d’accord. Nous voudrions que la Grèce garde l’euro.»
«Ce serait catastrophique d’avoir à dire à un Etat qui a voulu être avec nous : nous ne vous voulons plus.»

Mais les Etats de la zone euro semblent avoir déjà prévu le scénario contraire si la Grèce ne parvient pas à s’acquitter de ses obligations.
http://francais.rt.com/lemonde/1651-lue-aurait-prepare-secret-lejection
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MessageSujet: Re: la POLITIQUE    la POLITIQUE  - Page 7 Icon_minitime

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