GRENADES - Ta Rodia

Les grenades espagnoles n'ont rien à envier à leurs cousines grecques

qui symbolisent la profusion et la richesse.
Au nouvel an, les hommes rompent sur le seuil de la porte d’entrée de leur maison une grenade en marchant sur une barre de fer.
Le matin du nouvel an, les membres de la famille vont à l’église, vêtus de leurs plus beaux habits, pour suivre l’office du grand Basile, et pour accueillir la nouvelle année, bonne et heureuse. Le chef de famille porte dans sa poche une grenade pour la faire bénir.

En rentrant à la maison, il doit faire sonner la sonnette de la porte d’entrée pour qu’on lui ouvre, il ne doit surtout pas ouvrir avec ses propres clés.
Ainsi, il sera le premier invité à entrer dans la maison pour faire le bon podapiko, avec la grenade dans la main. En entrant dans la maison, le pied droit en premier, il casse la grenade derrière la porte d’entrée, il la jette donc très fort par terre pour qu’elle se brise et que les grains se répandent partout, et dans le même temps, il dit :
« Que la nouvelle année apporte santé, bonheur et joie. Que notre bourse toute l’année ait autant de livres (monnaie ancienne) que la grenade a de grains. »

La grenade est aussi le symbole de la fertilité. Il est raconté que les mariés grecs jettent une grenade par terre pour découvrir, en comptant les graines éparpillées, le nombre d’ enfants qu’ils allaient avoir.

A confirmer par les Jmolo et Geochris !

Pas (encore) assez grec pour confirmer cette sympathique tradition, mais ne manquerait d'interroger les villageois locaux à la première occasion
(càd demain au RAKIJO de Moni!).

Pourtant Jmolo sait, pour l'avoir goûté, que la GRENADE est un des éléments de la KOLIVA, savant mélange plein de symboles,
que l'on offre avec du cognac, à l'église, 40 jours après l'inhummation d'un proche, pour remercier les personnes venues à la cérémonie.

A confirmer par GeoChris !

Le Koliva, du grec antique kollyvo ou κόλλυβo, qui signifie à l'origine le grain de céréale, est un mélange des graines cuites, dégusté depuis la Grèce antique et nommé alors Panspermia.

Encore aujourd'hui en Grèce, on l'appelle également sperna, évocation du « sperme », évocation de la mort et de la vie, association de celui qui est enseveli, de celui qui naîtra ; notions d'espérance et de finitude, profondément évoquées dans la préparation et la dégustation du koliva.

pour un partage