Constantin P. CAVAFY

Nombre de messages : 2467 Date d'inscription : 18/02/2008

je me tais.........

jeanne a écrit:: Quelle différence entre perversion et perversité ?

Beau sujet de philosophie pour bachelier averti !
Je dirais que la PERVERSITE peut être le fait de chacun d'entre nous, s'il veut bien se donner le plaisir de la pratiquer.
Alors que la PERVERSION est réservée à une certaine élite, douée d'un certain pouvoir de la faire découvrir aux non-initiés.

C'est de cette élite, source de grandeur, dont doit vouloir parler CAVAFY.
J'entends déjà d'ici-là la Josée hurler au scandale...

Je me marre et me demande si vous y croyez vraiment !!!
que dire ?
préfère me cramponner à ma chaise...

Tiens j'en peux plus !!!
un brin dérangé vot mec !!!
c'est tout pour le moment !

Constantin CAVAFY a écrit:: Il faut du temps pour découvrir les imperfections des grands poèmes.
Le premier sentiment qu'ils inspirent est l'admiration.
Et tant que l'admiration n'est pas dissipée, les critiques ne peuvent en voir les imperfections.
Cela tient sans doute à l'étrange nature de l'homme, qui ne peut juger qu'à condition de ne pas admirer.

Quel beau sujet de philosophie pour le baccalauréat :
L'homme ne peut-il juger qu'à la condition de ne pas admirer ?

Gageons que sur ce coup-là Josée agréera ! Quoique...

Quel dommage de tout disséquer.......
un poème peut nous émouvoir, nous surprendre, nous faire réfléchir.
Pourquoi lui faire perdre de sa magie en cherchent les imperfections ????

Et vous voulez que je vous dise : l'admiration n'enlève pas l'esprit critique !
Na, t'es content Jmo ?

josee a écrit:: Quel dommage de tout disséquer...

Alors... disséquons !

Nul doute que dans l'ADMIRATION entre une part non négligeable de sensibilité, d'émotivité, d'affect, voire d'exclusivité, et pourquoi pas, de jalousie.
Tout cela fait que l'admiration pour un être, une oeuvre, un paysage, peut être difficile à partager,
car elle est propre à l'admirateur, elle est purement subjective, sans justification rationnelle.

Au contraire, le JUGEMENT se doit d'être purement rationnel, avec pour seules références le savoir, la logique, les codes établis par la société.
Tout cela fait que le jugement d'un criminel, par exemple, se doit d'être infaillible,
car il est le résultat d'une analyse des seuls évènements, sans aucune place à l'interprétation des faits.

La confusion entre ADMIRATION et JUGEMENT peut conduire à la catastrophe. Il en est ainsi de :

- l'acquéreur, admirateur d'une oeuvre à un prix à la (dé)mesure de son admiration, se trouve lésé financièrement, et peut le regretter à postériori
- le juge, admirateur du délinquant, séduit par ses charmes (et oui, ça existe!) peut regretter, à postériori, la relaxe prononcée en sa faveur
- le fan, béat devant son idole (suivez mon regard!)... non celui-là ne sera jamais déçu !

Alors, oui, ADMIRATION et JUGEMENT, comme dit CAVAFY, font rarement bon ménage.
Sauf pour JOSEE, et c'est tant mieux pour elle !

L'acquéreur n'est jamais lésé financièrement si il a acheté son rêve, son plaisir !
Le juge si ce n'est pas ds une cour d'assises (car là il est loin d'être seul pour juger !!!) si il se trompe dû à la séduction du délinquant n'a pas à être juge... ce n'est plus l'admiration qui rend aveugle mais un travail non effectué !!!!
Quant au fan, c de nouveau son rêve qu'il admire donc pas de déception... yen a même qui font fi du manque de voix ou de la fausseté de la voix de leur idole, alors imagine......

Et je maintiens... l'admiration ne rend pas idiot mais bon je vais en faire hurler plus d'un en disant que l'on a droit de juger meme si l'on est pas capable de faire la même chose que la personne jugée !!!! le jugemnet est une forme d'étude de la situation, de l'oeuvre, de la personne, celà fait appel à l'intelligence et au bon sens !!!!!!

Et oui pour moi admiration ne rend pas aveugle !!!!!

L'admiration ne rend ni idot, ni aveugle...
Mais quelle limite entre le bons sens, l'intelligence,
l'intelligence du coeur qui, pour moi, prime ???

Merci Josée.

Hihi,
je rigole,
et arrête.......
....... quoique !

UNE NUIT

La chambre était pauvre et vulgaire, cachée au-dessus de la taverne louche.
De la fenêtre, on voyait la ruelle étroite et sale.
D'en bas montaient les voix de quelques ouvriers qui jouaient aux cartes et se divertissaient.

Et là, sur l'humble lit plébéien, j'ai possédé le corps de l'amour,
J'ai possédé les lèvres empourprées et voluptueuses de l'ivresse.
Si empourprées, et d'une telle ivresse, que même en ce moment où j'écris,
Après tant d'années, dans ma maison solitaire, j'en suis de nouveau grisé

Constantin P. CAVAFY - Page 6 91427941vkjdVtxiLSL500AA240

Cavafy est pour moi, comme un ami que l'on aime retrouver quand on a des bleus au coeur !
PS: pardon JOSEE

C'est surprenant les différentes "lectures" que l'on peut faire d'un auteur.
Malgré mon optimisme sans faille, il me donne envie de me jeter d'un pont !!!!
PS : pardon Claire

josee a écrit:: C'est surprenant les différentes "lectures" que l'on peut faire d'un auteur.
Malgré mon optimisme sans faille, il me donne envie de me jeter d'un pont !

Un érotisme toride,
ouvrant la porte à toutes les ivresses,
tous les fantasmes,
et pemettre, le temps d'instant,
de supporter l'insupportable.

» l'HISTOIRE