Les Sujets du Bac de Philosophie

Pour les courageux, voici les sujets de Philo pour le bac de ce matin :

Pour le moment, je n'ai que les sections littéraires et scientifiques !

pour les S "La culture dénature-t-elle l'homme ?",
"Peut-on avoir raison contre les faits ?",
"La liberté est-elle menacée par l'égalité ?".

Pour les L(littéraires)
les deux sujets de dissertation pour les L seraient :
"Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?" et
"L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?".

Pour ma part :

La liberté est-elle menacée par l'égalité !

La seule lecture des sujets du baccalauréat de philosophie est, pour moi, un réél plaisir !
J'aurais envie de tous les traiter, mais mon choix se portera sur :
"La culture dénature-t-elle l'homme ?"

Et comme moi, vous pensez, bien sûr, à la théorie du "Bon Sauvage" de Jean-Jacques Rousseau,
et à "l'Enfant Sauvage" de François Truffaut.
Ce nourrisson qui vient de naître serait théoriquement dépourvu de quelconques parasites, vierge de toutes influences,
si ce n'est les gènes de ses parents (selon les généticiens) et peut-être l'influence de la situation des astres dans son ciel de naissance,
selon les astrologues.

Arrivent ensuite, en vrac, le lieu géographique de vie, le milieu social, l'éducation parentale et scolaire, les fréquentations, les hasard de la vie...
Car avant de "dénaturer" l'homme, faut-il encore qu'il ait acquis une certaine nature.
La culture subie de la naissance à l'adolescnce ne "dénature" pas l'homme, elle lui donne une "certaine" nature, elle construit le futur homme en devenir.
Vient ensuite l'âge adulte, et la culture choisie. L'homme devient alors responsable (en tous les cas, il est souhaitable qu'il le devienne!)
et la culture qu'il se choisit vient alors "dénaturer" l'adolescent pour lui donner une personnalité.
On pourrait dire alors que "la culture renature l'homme", sans aucun jugement de valeur...

josee a écrit:: Pour ma part : La liberté est-elle menacée par l'égalité !

Dans l'attente des réflexions de José....

Je ne réfléchis plus, je fais mon sac à dos !!!

Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?

L' HYPOTHESE est composée :

- du préfixe grec HYPO qui signifie inférieur, manque, en quantité insuffisante
(et non pas HIPPO qui signifie cheval, comme dans HIPPOpotame = cheval de rivière, n'est-ce pas Carlosgr!?)
- du suffixe grec THESE qui signifie opinion, affirmation, comme dans Théorie.

L'HYPOTHESE serait ainsi une affirmation à priori, dont la justification serait insuffisamment fondée.
Quand cette hypothèse s'applique au domaine scientifique, et à la recherche en particulier,
le caractère faiblard de son bien-fondé risque d'entraîner des catastrophes gigantesques.

Dans le domaine de la Science, il me paraît indispensable d'étoffer les hypothèses par des preuves tangibles,
et leur donner ainsi un caractère de THEOREME.
Dans le cas contraire, le raisonnement induit par cette HYPOTHÈSE préalable serait pour le moins contestable
par toute personne partant d'une hypothèse différente...

Comme vous, je ne résiste pas à réfléchir sur le sujet suivant du Baccalauréat de PHILOSOPHIE !
"La liberté est-elle menacée par l'égalité ?"

Tout d'abord, constatons que l'EGALITE telle qu'écrite sur le marbre de nos Mairies Françaises n'est qu'une utopie !
Les Hommes sont divisés en deux catégories :
- ceux qui sont HYPO-égaux (= en-dessous du niveau 0 d'égalité) : les pauvres, les malades, les laids, les idiots, les dépressifs, les malchanceux... et qui ont tout à gagner à se hisser au seuil utopique d'égalité inscrit aux frontispices de la Constitution.
- ceux qui sont HYPER-égaux (= au-dessus du niveau 0 d'égalité) : les riches, les en-bonne-santé, les beaux, les intelligents, les enjoués, les chanceux... et qui ont tout à perdre en dégringolant au seuil utopique d'égalité inscrit aux frontispices de la Constitution.

Supposons à présent tout le monde étant parvenu à ce seuil utopique d'égalité, la première catégorie aura sûrement gagné en Liberté, tandis que la seconde en aura perdu.
Mais dans ce schéma, n'oublions pas la FRATERNITE !...

Mon propos volontairement provocateur, a pour but inavoué, de tenter désespérément, de vous faire réagir un tant soit peu à ces passionnant sujets de vie...
Sur ce, comme vous, je m'en vais méditer à la plage !

Je vais me ranger derrière la formule de Coluche (disparu il y a 25 ans) :" Il vaut mieux être blanc ,riche et en bonne santé, que noir, pauvre et malade."
Pour ce qui me concerne( quitte à choquer) je ne suis pas pour l égalité à tout prix, et de plus cela est complètement utopique.
Je préfère la FRATERNITE et la L I B E R T E

Voici les sujets du BAC 2012 :

- « Que gagne-t-on en travaillant? »
- « Toute croyance est-elle contraire à la raison? »
- « Serions-nous plus libres sans l’Etat? »
- « Avons-nous le devoir de chercher la vérité? »
- « Travailler, est-ce seulement être utile? »
- « Peut-il exister des désirs naturels? »

Et vous, qu'auriez-vous choisi de traiter ?

jmolo a écrit:: Et vous, qu'auriez-vous choisi de traiter ?

Oui, comme vous, j'aurais aussi choisi de développer le sujet :
" SERIONS-NOUS PLUS LIBRES SANS ETAT ? "

La LIBERTE, vaste sujet philosophique s'il en est, pourrait se résumer en la possibilité de réaliser tous ses désirs, voire ses instincts, dans la limite de ce qu'elle ne porte pas préjudice à autrui.
La liberté d'un individu vivant seul sur une île déserte n'aurait donc aucune limite, si ce n'est la contrainte de ne pas pouvoir partager ses désirs.

La plupart des individus vivant en communauté, des règles de respect des lois sont indispensables, et le juge de paix ainsi constitué s'appelle l'ETAT.
Le degré de LIBERTE accordé par cet ETAT aux individus administrés, dépend de la politique appliquée, qui peut aller de la gabgie la plus totale, à un régime totalitaire le plus stricte.

Il est donc impossible de répondre à cette question, si nous serions PLUS libres sans ETAT, sans préciser de quel ETAT il s'agit.
Cependant, il faut bien reconnaître que les hommes, malheureusement irrespectueux par nature, ont besoin d'un ETAT pour permettre aux hommes de jouir d'une certaine LIBERTE.

jmolo a écrit:: La liberté d'un individu vivant seul sur une île déserte n'aurait donc aucune limite, si ce n'est la contrainte de ne pas pouvoir partager ses désirs.
Il est donc impossible de répondre à cette question, si nous serions PLUS libres sans ETAT, sans préciser de quel ETAT il s'agit. Cependant, il faut bien reconnaître que les hommes, malheureusement irrespectueux par nature, ont besoin d'un ETAT pour permettre aux hommes de jouir d'une certaine LIBERTE.

Pour ma part, impossible de penser que sur une ile déserte ma liberté serait infinie.
Je crois plutôt que ce serait l'enfermement total. Un véritable cauchemar !
Pour le reste, tout est dit. Tout dépend de l'état, en effet.
Quant à "l'humain", sans cadre, il aurait tôt fait d'aliéner la liberté d'autrui pour prendre la sienne

Jeyne a écrit:: Pour ma part, impossible de penser que sur une ile déserte ma liberté serait infinie.
Je crois plutôt que ce serait l'enfermement total. Un véritable cauchemar !

D'où ma réserve mentionnée : si ce n'est la contrainte de ne pas pouvoir partager ses désirs.
Jeyne part donc du principe qu'il n'y a point de plaisir sans partage...
Pourtant, en cherchant bien, je reste persuadé qu'il en existe !
L'odeur des fleurs, le fumet d'un mêt, le plaisir d'un bain nu dans la mer...
voire + si affinité !

jmolo a écrit:: Jeyne part donc du principe qu'il n'y a point de plaisir sans partage...
Pourtant, en cherchant bien, je reste persuadé qu'il en existe ! L'odeur des fleurs, le fumet d'un mêt, le plaisir d'un bain nu dans la mer... voire + si affinité !

Ca n'est pas vraiment cela.
Solitaire par nature et par goût, tous ces plaisirs que tu décris, je les savoure.

Il est effectivement vital pour moi de profiter pleinement de tous les moments de solitude qui me sont donnés et que je crée - pour en apprécier la profondeur et la sérénité.
Mais la vie sur l'ile déserte implique de ne jamais pouvoir être confronté aux autres et leurs points de vue.
Jamais confrontés à la contradiction.
Jamais confronté à la remise en question. A l'échange, en effet.
Jamais confronté à l'ouverture à l'autre, même dans l'opposition.
Et donc, jamais confronté à la dure réalité qui forge le caractère et le jugement.
Jamais confronté à toutes les découvertes à saisir....
En conséquence, une vie de replis sur soi, qui ne me paraît pas favorable à une évolution positive....

Sans vouloir préjuger de la validité des élucubrations jeynisiennes,
dignes de "la Possibilité d'une île" du torturé Houellebecq,
le correcteur virtuel se permet de faire remarquer à la future bachotière,
que les réflections jmolesques n'avaient aucunement pour but de faire l'apologie de la solitude sur une île déserte,
mais uniquement de définir la liberté dans cette situation extrême,
afin d'en projeter les limites dans une situation normale, celle de l'immersion dans une communauté.

Ceci noté, il est tout à fait exact, de mon point de vue que, comme

Jeyne a écrit:: une vie de replis sur soi ne me paraît pas favorable à une évolution positive....

J'avais bien compris que ton propos n'était pas de faire l'apologie de la solitude !!!
Je faisais avancer le "débat philosophique" en donnant mon sentiment sur un des aspects !
Tu as avancé la thèse - J'ai avancé l'antithèse - et tu as donné la synthèse !
Le principal donc est que nous soyons d'accord au final

"La philosophie est une activité avant tout questionnante.
elle est avant tout réflexion critique sur ce que nous savons déjà
(ou même sur ce que nous croyons spontanément savoir), donc perpétuelle remise en cause."