Autrefois... Naxos

Nombre de messages : 2879 Date d'inscription : 12/10/2007

La collection de vêtements en fibres naturelles semble sublime !
pour les cartes postales,

http://oldnaxos.blogspot.com

Merci JMO et les Geochris mais je cherche des cartes à mettre au mur... bonne journée

Les FLORAKAS, une des plus anciennes tavernes de NAXOS, dans le village de DANAKOS.

Le tavernier mange seul. Sa femme est morte l'an dernier. La taverne est fermée et la porte

est ouverte. Il n'y voit plus beaucoup, mais nous offre tout de même un café grec... Il ouvre la

semaine prochaine avec une nouvelle carte au menu ! C'est cette GRECE là que nous aimons....
Et vous ?

Ah oui, tout à fait d'accord !!!!

Et moi aussi

jmolo a écrit:: C'est cette GRECE là que nous aimons.... Et vous ?

Simplicité, authenticité, partage, tout ce que j'aime !

Spoiler:

tout à fait d'accord avec vous

Bonjour,
on lit beaucoup d'articles dans la presse française qui prévoient une saison touristique catastrophique au Maghreb et un report massif sur les Baléares et la Grèce.
Comment sentez-vous la saison à Naxos ? avez-vous des échos sur des taux de réservation inhabituels ou autre ?
et en ce mois de juin ?
merci pour vos impressions

Effectivement, nous avons eu les mêmes échos sur le report en Grèce des défections touristiques sur le Maghreb, suite aux récents évènements.
Pour l'heure, à la mi-juin, ce report est loin d'être flagrant, tant à Naxos qu'à Paros.
La saison semble tout juste commencer, avec le beau temps qui tarde à s'installer. Ce n'est pas la grande foule, ni dans les restaurants, ni sur les plages...
C'est donc le bon moment pour venir nous rendre visite ! A bientôt...

sûr que juin doit être le moment idéal pour vous rendre visite. malheureusement, en ce qui me concerne, ça ne sera pas avant le 14 juillet.
A Mykonos (où je suis contraint de passer la nuit du 13), une majorité d'hôtels consultés en ligne affichent déjà complet, à des prix qui laissent rêveurs. Est-ce l'effet déformant du net, est-ce propre à cette destination, ou est-ce que cela annonce une excellente saison pour l'économie grecque ? qui a une boule de crystal ?

MYKONOS a toujours eu une réputation d'île chère (et non pas de chère île...!)
Mais elle n'est heureusement pas représentative de l'ensemble des Cyclades.
Cependant, il faut bien avouer que concernant NAXOS, la plupart des loueurs de chambres sont avant tout éleveurs, fermiers ou/et pécheurs.
Les locations estivales ne sont souvent que des revenus d'appoint, et ces "hôteliers" amateurs préfèrent ne pas baisser leurs prix plutôt que de brader leurs chambres...
La crise économique ne touche pas autant les îles que les grandes villes comme Athènes. Jusqu'à quand ?

Aux dernières nouvelles, les Français sont dubitatifs et la grande Grève d'aujourd'hui fait un peu peur.
Alors, aller au Magreb c'est dangereux, aller en Grèce c'est risquer de se trouver coincés dans un aéroport...
Beaucoup de français vont rester en France, les réservations sont bonnes (surtout les campings).

ROMEO & JULIETTE en récital à KORONOS. Ne cherchez pas de place : c'est COMPLET !

Πύραμος καὶ Θίσβη ?

Un vieux reste de l'époque Hippy Hippy py..... sur la plage de PLAKKA.

La tronche du vieux reste !

Réserve le moi......

Une journée à PAROS : vue de SANTA MARIA, déjà la NOSTALGIE de NAXOS (au loin) !?

MONITSIA, un village où il devait faire bon vivre. Maisons à restaurer, si le coeur vous en dit.

Bingo si vous surveillez les travaux.
Même jarre que celles des gorges du Dadès. Incroyable !

Le spectacle des Mines fermées d'EMERI dans le nord-est de NAXOS m'a toujours ému.
J'ai trouvé un article racontant leur émouvante histoire, et j'aimerais vous en faire profiter.

L'EMERI de Naxos fut utilisé depuis l'Antiquité en liaison avec les carrières de MARBRE, la construction des TEMPLES, et l'édification des STATUES.
A cette époque, les mines appartenaient aux seigneurs qui exportaient le minerai à IZMIR, VENISE et MARSEILLE.
Cette règle continua jusqu'en 1780, les Ottomans confiant alors ces mines aux habitants des villages de la région. Malgré cette décision, le nouvel Etat grec considéra les Mines comme leur revenant de plein droit.
Après de nombreux combats, les villageois durent consacrer l'extraction du minerai exclusivement à l'Etat, qui en avait également le monopole commercial.

Pendant de nombreuses années, l'EMERI fut le produit d'exportation qui procurait à la GRECE son revenu le plus important.
Il fut utilisé comme garantie pour les emprunts contractés à l'étranger, au moment de la fondation de la National Bank of Greece, afin de rembourser les dettes et payer les dommages de guerre.
Pendant la Première Guerre Mondiale, et l'Entre-Deux Guerres, les mineurs vécurent de façon prospère, profitant des fruits de leur dur labeur.

Naxos GuideBook 2010-2011.
A suivre...

Je trouve ces petits guides pas mal faits...
quand nous passons par Naxos,
on récupère celui que l'on n'a pas !

La petite histoire des Mines d'EMERI (suite)

Après la guerre, l'Etat se révéla un piètre gestionnaire des Mines, ne pratiquant pas les investissements nécessaires au développement du marché des abrasifs.
Aujourd'hui, l'extraction se limite aux besoins des habitants de l'île et la plupart des Mines sont fermées.

L'extraction était effectuée par les habitants de KORONOS, APIRANTHOS, SKADOS, MESSI, DANAKOS et KERAMOTI, par équipe de 5 à 20 personnes par galerie.
Ces groupes étaient autonomes, et se partageaient les frais d'exploitation, à la manière d'une coopérative.
Les conditions de travail étaient très rudimentaires, utilisant des lampes à pétrole, des marteaux de forgeron, des pinces et des bâtons de dynamite, sans aucune ventilation.
Les mineurs travaillaient durement toute la journée, afin d'extraire quelques pierres d'EMERI, qu'ils remontaient sur leur dos jusqu'à la surface.
Ces pierres étaient ensuite acheminées à dos d'âne, jusqu'aux ports de LIONAS et MOUTSOUNA, où elles étaient chargées à la main sur de petites embarcations.

En parlant avec la population locale, qui a connu cette dure époque, on décèle malgré tout, une certaine nostalgie de cette vie à la Mine...
A suivre...

La petite histoire des Mines d'EMERI (suite) :

Entre 1926 et 1929, l'Etat a construit l'un des plus grands chantiers de l'Entre-Deux Guerres, le TELEPHERIQUE, dans le but de faciliter le transport du minerai des mines jusqu'au port de MOUTSOUNA.
Il est constitué d'un réseau de 72 pilonnes de métal de 40m de haut, avec un double câble en acier de 18 km de long, 170 banneaux suspendus et deux moteurs abrités.
Après avoir été pesé dans l'une des 5 stations de pesage, le chargement était transporté dans un hangar à l'air libre, à MOUTSOUNA.
Depuis ce hangar, le minerai était chargé au moyen d'un treuil, sur des wagonnets jusqu'aux bateaux à quai.
Cette technologie de téléphérique venait d'Angleterre, et elle était encore d'avant-garde au début du XX° siècle.
Elle comportait des trouvailles techniques intéressantes, car elle avait dû s'adapter au relief escarpé du paysage montagneux de l'île.

Dans le cadre du désir de réindustrialisation de l'Europe.... Et si on rouvrait les Mines d'EMERI de Naxos ?

Si vous avez besoin d'un géologue....
accompagné de sa femme !!! fais moi signe.........
ah je commence 2012 en rêvant.....

josee a écrit:: Si vous avez besoin d'un géologue....

Je savais susciter l'intérêt du JiPé de Josée en parlant de pierres abrasives...
Mais qu'en pense l'homme de l'Art ?
Y a-t-il encore un intérêt rentable financièrement pour ce genre de processus industriel ?
Puisque nos politiques de tous bords semblent revenir à une économie plus autarcique,
autarcie qui me séduit depuis bien longtemps...

Suite (et fin) de la petite histoire des petits wagonnets des Mines d'EMERI de Naxos :

De nombreux poètes, peintres, écrivains et chanteurs folkloriques naxiotes ont été inspirés par la vie difficile des mineurs.
De nombreux documentaires existent retraçant l'exploitation des mines d'EMERI, tel "Η μαύρη γη" (La terre noire).
Aujourd'hui, les vestiges du téléphérique, les ports et les mines désertes sont des oeuvres d'art situés dans les montagnes arides de Naxos, et qui relient LIONAS à MOUTSOUNA.

Qui nous retrouvera cet alléchant documentaire, témoignage d'un patrimoine pour le moins décapant ?

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